Roms = voleurs ?
Par François Robinet, Maître de Conférences en histoire contemporaine à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en- Yvelines.
En partenariat avec l'INA.
Au cœur de l'été 2010, l'attaque d'une gendarmerie par des jeunes gens de la communauté rom a marqué le coup d'envoi d'une forte focalisation des rédactions françaises sur la politique sécuritaire du gouvernement et en particulier sur le sort réservé par ce dernier à la minorité rom ; réunion spéciale à l'Elysée le 28 juillet, discours de Grenoble sur la politique sécuritaire du gouvernement, manifestation de gens du voyage à Bordeaux, démantèlement de camps de Roms : autant de sujets associant les Roms, les gens du voyage, l'insécurité et l'immigration ouvrant ainsi la voie à toutes sortes d'amalgames et de confusions. Dès lors, il nous a paru nécessaire de décrypter cette couverture en tournant notre regard vers un passé proche.
QUOI
La consultation des archives de l'INA nous rappelle que loin d'être surgie de nulle part, cette mise au premier plan de ce que certains journalistes nomment « le problème rom » a connu un tournant au début du second mandat de Jacques Chirac. De nombreux sujets sont alors consacrés à la question rom et trois exemples archétypaux permettent d'éclairer l'image donnée des Roms par les rédactions françaises. Notre premier choix porte sur une interview plateau de Nicolas Sarkozy (alors Ministre de l'Intérieur) par David Pujadas dans le 20H du 23 octobre 2002, séquence qui intègre également un extrait vidéo d'une déclaration du Préfet du Vaucluse Paul Girot de Langlade qui avait, à l'époque, suscité une vive polémique. Par ailleurs, un reportage de Frédéric Vion diffusé dans le 13H de Daniel Bilalian le 25 octobre 2002 présente l'évacuation d'un camp de Roms à Lesquin près de Lille. Enfin, un sujet de Christophe Nardini diffusé dans l'édition nationale du 19/20 sur France 3 le 22 septembre 2003 couvre une intervention policière dans un camp de Roms de l'île Saint-Denis.
Plusieurs événements ont contribué à placer la minorité rom à la « une » de l'actualité en 2002. Cette phase de médiatisation importante résulte principalement de la volonté politique affichée par Nicolas Sarkozy de résoudre le « problème rom ». Accords de coopération policière avec la Roumanie dès août 2002, discussion parlementaire qui s'ouvre en juillet 2002 sur le projet de Loi sur la sécurité intérieure[1], multiplication des opérations de démantèlement de camps roms, illustrent une détermination politique qui va de pair avec une intense communication destinée à mettre en valeur la politique du Ministre de l'Intérieur. Le mois d'octobre 2002 s'ouvre ainsi par l'engagement pris par celui-ci lors d'une visite à Choisy-le-Roi le 3 octobre de régler le problème des campements illégaux de Roms. Suite à cette déclaration, les procédures de démantèlement des campements se multiplient, d'abord sur le motif de l'illégalité de leur présence sur le territoire français puis sur celui de la criminalité ; c'est dans ce contexte que sont diffusés les sujets choisis. Notons enfin, que le 22 septembre 2003, Médecins du Monde et la Fédération Internationale des Droits de l'Homme publient un rapport condamnant la politique d'expulsion menée par le gouvernement depuis 2002[2] ; ce même jour, les rédactions insistent surtout sur l'opération qui a mobilisé 300 policiers (accompagnés de nombreux journalistes) pour perquisitionner des familles dans un bidonville de l'Ile St Denis ; 67 personnes sont alors interpellées dans le cadre d'une affaire de proxénétisme et d'association de malfaiteurs.
Force est donc de constater que les Roms sont une préoccupation ancienne de Nicolas Sarkozy et qu'en 2002 comme en 2010 la politique du gouvernement envers cette minorité bénéficie d'une intense médiatisation. Comment cette politique a-t-elle été présentée aux Français en 2002 ? Quelle image des Roms a été diffusée à cette occasion ? Dans quelle mesure les discours journalistiques ont-ils permis d'analyser la situation et de décrypter les enjeux politiques de la communication gouvernementale ?
COMMENT
Tsiganes, Roms, Gitans, gens du voyage : comment appeler les Roms ?
Un premier élément interpelle le chercheur à la vue de ces trois séquences : la difficulté des journalistes à identifier clairement les populations sur lesquelles ils enquêtent. Le lancement de Daniel Bilalian est à cet égard assez exemplaire du flou qui règne sur les dénominations médiatiques de la minorité rom : « En France, le problème de ce qu'il est convenu d'appeler les gens du voyage, essentiellement des familles venues de Roumanie ou de l'ex-Yougoslavie, gitans, roms, empoisonne de plus en plus la vie des maires et de l'Administration des petites comme des grandes villes... »[3]. Ici, aucune distinction n'est opérée par le présentateur entre les Roms, les gens du voyage, les Gitans et le téléspectateur attentif peut même déduire à tort de cette accroche que les gens du voyage sont principalement des familles venues de Roumanie ou de l'ex-Yougoslavie. Si ces dénominations suscitent également parfois des débats chez les plus grands spécialistes de la question[4], certains éléments clairement établis auraient dû d'abord permettre d'éviter l'amalgame avec l'ensemble des gens du voyage[5], et ensuite, de distinguer les termes Roms et Gitans[6]. Daniel Bilalian n'est pas le seul à manquer de précision ; David Pujadas lance en effet le sujet du 23 octobre 2002 sur les Roms en déclarant qu' « il est donc question de Roms, de gens du voyage » et il réutilise par la suite les deux termes de manière manifestement synonyme.
Nous sommes dans la confusion des termes et les stéréotypes de longue durée sur les « voleurs de poules ». C'est, par exemple, ce que dénoncera Hergé dans Les bijoux de la Castafiore où les maraudeurs gitans-romanichels-roms sont « naturellement » accusés d'un vol commis en fait par une pie (« voleuse », elle aussi).
Dans les deux éditions télévisées, avant même la diffusion du sujet, les personnes dont la situation est évoquée sont donc uniquement identifiées à travers leur nomadisme (dans une société presque exclusivement sédentaire) et le fait qu'elles constituent un problème ; par conséquent, une distance entre les téléspectateurs et les Roms est créée d'emblée, d'autant que le terme de Roms ne renvoie dans la bouche des présentateurs à aucune spécificité d'ordre historique, linguistique ou culturelle[7].
NOTRE ANALYSE
Le « problème rom »
Là encore, le lancement de Daniel Bilalian est instructif puisqu'il insiste sur « le problème de ce qu'il est convenu d'appeler les gens du voyage », problème qui « empoisonne de plus en plus la vie des maires et de l'Administration des petites comme des grandes villes... ». L'angle choisi est donc très clair : les Roms constitueraient un problème et une menace pour l'ensemble de la société française, des grandes agglomérations jusqu'aux petits bourgs ruraux. Dans une majorité de sujets sur les Roms, la réflexion sur cette minorité se limite à un « problème » qui est soit un problème de pauvreté, soit un problème d'immigration, soit un problème de délinquance, les trois thématiques étant parfois associées dans certains sujets.
L'omniprésence des prismes de la pauvreté et de l'altérité
Le reportage de Frédéric Vion du 25 octobre 2002 illustre bien ce premier aspect de l'image diffusée des Roms en 2002-2003 à la télévision française. Le sujet présente ainsi l'ancien camp situé près d'une autoroute à travers des plans montrant des déchets, une carcasse de voiture et « des conditions de vie totalement insalubres » ; le campement est filmé au mieux comme un bidonville, au pire comme une décharge. Ces images spectaculaires sont renforcées par un commentaire soulignant que ces gens vivaient « sans eau, ni chauffage, ni toilettes, ni électricité ». Ces conditions de vie inhumaines contrastent, dans une vision très paternaliste, avec le confort que dispensent les autorités françaises à ces familles dans le besoin. L'angle choisi, s'il renvoie certainement pour partie à la réalité, place les familles en situation de dépendance (on les qualifie d'ailleurs de réfugiés à la fin du reportage) vis à vis de la générosité française ; d'ailleurs, comme certains autres réfugiés (on peut penser aux réfugiés du Darfour), ces familles n'ont pas de nom, pas d'histoire, et leur témoignage n'est recueilli que pour l'expression de leur gratitude et non pout donner des éléments d'information sur leur situation ; loin d'être des individus disposant d'une liberté d'action et de raisonnement, nous avons là un groupe dans le besoin qui est resté étranger à la société française (les sous-titres mettent également en avant l'altérité) et à toute forme de civilisation (plan des enfants auxquels on montre comment fonctionne une machine à laver). Le reportage du 22 septembre réinvestit le même type de plans mettant l'accent sur certains stéréotypes des campements de Roms à savoir le désordre, les caravanes en mauvais état, l'insalubrité, stéréotypes qui ont l'avantage d'être immédiatement lisibles par le téléspectateur[8].
Des « escrocs » qui roulent dans des voitures de luxe : l'image d'une minorité délinquante
Un autre prisme est régulièrement activé pour traiter des Roms dans les médias : celui de la délinquance qui serait largement répandue au sein de cette minorité. Le reportage du 22 septembre 2003 est assez emblématique de ce type de représentation. Dès le départ, le journaliste souligne en effet que « le camp est suspect d'accueillir des réseaux de prostitution et de mendicité » ce qui sous-entend qu'au sein du camp, l'ensemble du groupe semble solidaire, les habitants du campement étant dès lors soit coupables, soit complices. D'ailleurs, les journalistes insistent sur les 17 personnes en garde à vue et sur le fait que 19 jeunes filles (et on précise « dont 8 mineures ») ont été forcées de se prostituer. A aucun moment, la culpabilité de ces personnes n'est questionnée et au contraire des images d'archives de Nicolas Sarkozy en Roumanie montrent que la France fait le maximum pour lutter contre ces réseaux en expulsant les Roms en Roumanie. La perplexité de Médecin du Monde est bien évoquée mais ce n'est manifestement pas ce que les journalistes (la rédaction en chef ?) souhaitait mettre en valeur dans la mesure où les arguments de l'ONG sont peu clairs et le son proposé d'une qualité plus que médiocre. La médiatisation de cette opération de police a donc l'avantage de souligner le fait que les Roms vivraient dans la délinquance, réactivant ainsi le vieux cliché du bohémien voleur de poules[9], tout en donnant une légitimité à l'action d'expulsion et de démantèlement des camps entreprise par le gouvernement français. Caroline Damiens a d'ailleurs bien montré que ce prisme était dominant pour traiter de la « question tzigane » dans les médias français[10].
Un « problème » qui permet de légitimer certaines mesures d'exclusion de la minorité rom
Les médias se font enfin les relais d'une parole politique qui, dans les trois reportages, cible clairement la minorité rom comme un groupe vivant dans l'illégalité et la malhonnêteté. Très caricaturale est la déclaration du Préfet du Vaucluse, Paul Girot de Langlade, qui n'hésite pas à affirmer devant les caméras, le plus sérieusement du monde : « ces gens vivent d'escroqueries et de rapines (...) ce sont des gens qui roulent dans des voitures de luxe, qui ont des caravanes énormes et qui ne travaillent pas (...) on peut s'interroger sur les revenus de ces gens là » accusant devant l'opinion l'ensemble des Roms d'être des délinquants. Face à la polémique suscitée par ces propos, David Pujadas demande au ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, de prendre position. Celui-ci, face à un présentateur très à l'écoute, active alors toute la panoplie d'une certaine rhétorique politique : langue de bois, double discours et populisme. Langue de bois d'abord, car il refuse de désavouer publiquement son Préfet tout en répétant avec fermeté qu'il n'acceptera aucun amalgame. Double discours ensuite, car s'il nuance les propos du Préfet (« Lorsque le Préfet donne le sentiment que c'est l'ensemble des Roms ou des gens du voyage qui sont malhonnêtes, il a tort »), un peu plus tard dans l'interview, il réactive les mêmes stéréotypes : « les maires des petites communes n'en peuvent plus (...) comment se fait-il que dans certains campements illégaux où tout le monde vit avec le RMI, on ait des voitures que ne pourra pas se payer un homme qui travaille dur (ndlr : il oppose ici l'honnête citoyen français à des Roms jugés délinquants et assistés) ». Enfin, cette interview révèle le populisme et l'anti-intellectualisme présents dans les discours de certains responsables politiques : il dresse en effet ici les Français qui travaillent dur contre les Roms (ce qui annonce déjà « la France qui se lève tôt »), ironise sur les défenseurs des Droits de l'Homme (en utilisant l'expression péjorative « droit de l'hommisme »), agite le spectre de la montée du Front National et justifie ses choix par son refus de l'immobilisme. Ce discours bien rodé a également été utilisé dans l'enceinte de l'Assemblée nationale où Nicolas Sarkozy a déclaré en juillet 2002 « comment se fait-il que l'on voit dans certains de ces campements tant de si belles voitures, alors qu'il y a si peu de gens qui travaillent ? » [11] et David Pujadas ne permet pas à ses téléspectateurs de déconstruire tous ces stéréotypes véhiculés en quelques minutes par Nicolas Sarkozy. D'autres journalistes mettent cependant parfois en cause ce type de discours et de politique ; ainsi Frédéric Vion de conclure son reportage du 25 octobre en soulignant que l'expulsion des Roms n'est sans doute pas une solution dans la mesure où leur réinsertion en Roumanie est impossible puisqu'ils sont considérés là-bas comme des parias et qu'ils ont pour seul objectif de revenir en France.
Ces quelques remarques autour de trois sujets archétypaux de la médiatisation des Roms en France au début du XXIe siècle permettent de dégager plusieurs conclusions.
Tout d'abord, les débuts du deuxième mandat de Jacques Chirac paraissent constituer un moment d'inflexion tant en termes de politique menée par les autorités françaises qu'en ce qui concerne l'image des Roms véhiculée dans les médias. En effet, cette période ouvre une séquence qui ne s'est toujours pas refermée, séquence marquée par une intense communication politique sur « le problème rom » qui réactive de très anciens clichés et stéréotypes afin de légitimer certaines mesures répressives ou d'expulsion.
En outre, cette analyse nous met en garde contre les dangers des discours politiques et médiatiques parfois tenus sur certaines minorités. Dangers, car ces discours dégradent encore l'image des Roms dans l'opinion française alors qu'il s'agit d'une minorité, peu protégée (pas d'Etat, pas d'ambassade, pas de consulat...) et qui souffre déjà d'importantes discriminations ; ce faisant, ils sont porteurs d'une violence symbolique que des responsables politiques devraient au contraire s'attacher à contenir.
Elle montre enfin comment toute la rhétorique de Nicolas Sarkozy est déjà en place en 2002 (le primat de l'action sur la réflexion ; l'hostilité déclarée aux intellectuels et aux défenseurs des droits de l'homme ; l'opposition entre les Français qui souffrent et certaines minorités censées être responsables des difficultés de la France ; la fermeté affichée...) et que dès cette époque, cette communication sert à assurer le service après vente d'une action conditionnée par une idéologie conservatrice. La tâche qui attend les futurs dirigeants français, de droite ou de gauche, sera donc particulièrement ardue puisqu'ils devront déconstruire la vision caricaturale présentée de cette minorité depuis des années en médiatisant une réelle réflexion sur les Roms, sur leur identité, sur les difficultés qu'ils rencontrent et sur les questions qu'ils posent aux sociétés européennes, réflexion qui pourra en outre se révéler riche d'enseignements sur la situation des autres minorités en France.
Date de la première publication de l'article : octobre 2010.
Pour aller plus loin :
- MDM, FDIH, Mission d'évaluation en Roumanie, juillet 2003.
- Henriette ASSEO, « L'Odyssée des Tsiganes », Les Collections de l'Histoire, n°43, p 6-15.
- Céline BERGEON, « Roms et gens du voyage : l'histoire d'une persécution transnationale », Le Monde diplomatique, juillet 2010,
- Marc BORDIGONI, Les Gitans, Paris, Le Cavalier bleu, 2010, 127 p.
- Caroline DAMIENS, « Sarkozy, les médias et l'invention de la " mafia roumaine " », Collectif Les mots sont importants, avril 2005, http://lmsi.net/Sarkozy-les-medias-et-l-invention.
- Laurent GESLIN, « Les Roms, " étrangers " proches des Balkans », Le Monde diplomatique, juillet 2008, p 14-15.
- Jean-Pierre LIEGEOIS, Roms et Tsiganes, Paris, Editions La Découverte, 2009, 125 p.
[1] Cette loi surnommée « Loi Sarkozy » comporte quelques articles qui visent implicitement les Tsiganes de l'Est ; voir à ce propos : Caroline Damiens, « Sarkozy, les médias et l'invention de la " mafia roumaine" », Collectif Les mots sont importants, avril 2005, http://lmsi.net/Sarkozy-les-medias-et-l-invention
[2] MDM, FDIH, Mission d'évaluation en Roumanie, juillet 2003.
[3] JT, 13 h, FR2, 25 octobre 2002.
[4] Marc BORDIGONI, Les Gitans, Paris, Le Cavalier bleu, 2010, p 13-21. Jean-Pierre LIEGEOIS, Roms et Tsiganes, Paris, Editions La Découverte, 2009, p 25-28.
[5] Terme correspondant à un régime administratif défini par l'administration française en 1972
[6] Dans un sens large, le terme de Rom qui tend à s'imposer depuis les années 1990 au détriment de l'appellation Tsiganes (terme péjoratif dans certains pays européens), désigne une minorité transnationale dont l'histoire européenne remonte au Moyen Age avec l'arrivée dans les Balkans dès le XIVe siècle de migrants en provenance d'Inde qui recevront ensuite de multiples dénominations par les populations européennes (Gitanes en Espagne, Bohémiens en France ou encore Tziganers en Allemagne par exemple). Dans un sens plus restreint, ce terme peut aussi désigner les populations tziganes nomades originaires des Balkans et des pays slaves.
[7] D'autres points d'entrée auraient pu être envisagés comme l'histoire européenne des Roms, le fait qu'il s'agit d'une nation sans Etat, les persécutions subies par cette minorité au cours des siècles et notamment lors de l'extermination des Tsiganes perpétrées par les nazis...
[8] Difficile d'évaluer plus précisément les effets de tels plans ; susceptibles sans doute de susciter l'indignation de certains téléspectateurs, la mise en avant de l'altérité des Roms et la répétition de ce type de plans peut au mieux susciter l'indifférence (cf Susan Sontag sur l'effet de répétition des images de la douleur des autres) ou générer un sentiment de révolte et une hostilité envers les Roms.
[9] La réactivation de ces vieux clichés au début du XXIe siècle en Europe est loin d'être l'apanage de certains responsables politiques français. J.-P. Liégeois cite ainsi le Premier ministre d'un Etat de l'Union européenne qui affirme en 2007 : « je ne veux pas qu'on ait une mauvaise image [de mon Etat] à cause de ces groupes qui commettent toutes sortes de crimes, en commençant par le vol, la prostitution, le trafic de drogue, la pédophilie et la liste peut s'allonger ».
[10] Caroline Damiens, « Sarkozy, les médias et l'invention de la " mafia roumaine " », Collectif Les mots sont importants, avril 2005, http://lmsi.net/Sarkozy-les-medias-et-l-invention